Du stress : dans quelle zone errez-vous ?

Du stress : dans quelle zone errez-vous ?

Du stress : dans quelle zone errez-vous ?

Je veux aujourd’hui partager avec vous un graphique simple susceptible d’être utilisé à la fois dans vos vies professionnelles, familiales, personnelles et sportives.

Il est pour moi très éclairant en termes de stress, de motivation et d’adéquation « situation versus ressources » et provient d’un manuel de préparation mentale écrit par Christian Target, entraîneur sportif. Ce graphe s’appelle « Le profil d’aptitude au défi, les 5 zones et les 3 types de stress ».

Que décrit exactement ce graphique ?

Le graphe comporte deux axes. L’axe horizontal représente la perception de ses capacités de « contrôle » d’une situation ou autrement dit la mobilisation des niveaux de ressources mis en œuvre pour répondre à une situation. L’axe vertical, quant à lui, représente la perception que l’on a de la difficulté d’une situation.

L’angle ainsi formé par ces deux axes est divisé en cinq zones (voir graphe) :

  • Une zone de panique,
  • Une zone de défi,
  • Une zone de performance,
  • Une zone de maîtrise,
  • Une zone de routine.

Plus nos capacités de contrôle d’une situation augmentent, donc plus nos ressources augmentent face à une situation donnée, plus le stress diminue et est sous contrôle, plus nous devenons performants.

Sur le graphique, le stress est envisagé comme un processus résultant pour l’individu d’un décalage entre sa perception de la situation et de la perception de ses capacités de contrôle de la situation c’est-à-dire un décalage entre la « demande » d’une situation et les « ressources » mises en jeu par un individu pour y répondre.

En zone de panique, nous faisons l’expérience d’un stress de surpression qui est susceptible de nous mettre dans une confusion ou une anxiété extrême avec perte de moyens. Nous pouvons nous retrouver incapables de réagir ou d’analyser.

En zone de défi, nous sommes très contrariés même si nous arrivons à mobiliser une certaine partie de nos ressources. Nous acceptons que l’échec fait partie des scenarii possibles et nous nous projetons dans l’action. L’importance donnée à la situation est plus normale qu’en zone de panique.

En zone de performance, nous activons très rapidement nos ressources, ce qui permet de retrouver un certain degré de calme et de sérénité. Nous « switchons » très rapidement dans une zone plus maîtrisée.

Dans la zone de routine, le manque de défi est manifeste. L’ennui est présent. La démotivation aussi. Nous sommes moins dans le coup. On parle même de stress de sous-pression qui peut nous empêcher d’atteindre notre meilleur niveau.

Les zones de moindre efficacité.

Les zones de panique et de routine sont extrêmement improductives.

Dans la zone de panique, le défi engagé est trop important, les objectifs trop hauts ou inexistant. La prise de risque est importante et irréfléchie, les responsabilités écrasantes. La motivation et l’énergie développées sont énormes et souvent la confiance trop aveugle. On subit plus que l’on maîtrise. Activisme, motivation exagérée et contrôle insuffisant, l’échec y est très mal vécu. Pas de sérénité, pas de décontraction, pas de plaisir. Créativité et efficacité diminuent progressivement.

Dans la zone de routine, la situation est très différente et pourtant l’inefficacité y est tout aussi remarquable. L’enjeu n’est plus motivant et le désengagement apparaît. Certitudes, baisse de confiance et de motivation, la concentration est vague et imprécise. On parle de stress de sous-pression.

Les zones les plus productives.

Les zones de performance et de défi sont les zones les plus productives parce que complémentaires et comprenant les ingrédients nécessaires à la performance.

Il y a équilibre entre la motivation, la confiance et le contrôle émotionnel en zone de performance (1). Prise de risque et degré d’incertitude « raisonnable » sont nécessaires en zone de défi (2).

(1) En zone de performance, l’action est calme et engagée. L’énergie est produite intentionnellement ; le contrôle émotionnel est permanent et affirmé, ce qui demande une maîtrise de tous les savoir-faire ; la confiance et la fluidité apportent concentration, créativité et spontanéité.

(2) En zone de défi, la prise de risque existe et est « raisonnable », ce qui signifie qu’il faut alternativement savoir rester dans ses zones de certitudes (techniques, tactiques, physiques, mentales etc) c’est-à-dire assurer et parfois savoir les dépasser (et passer en zone d’incertitude) pour progresser.

Dans cette zone d’incertitude, il y a donc toujours le risque d’erreur, de perdre maîtrise et contrôle de la situation et de basculer dans la zone de panique. Il faut accepter ce risque et l’erreur possible comme une nécessité de progrès. Cependant, il n’est pas acceptable de ne pas savoir traiter l’erreur.

Et puis il y a la zone de maîtrise qui est une zone de certitude raisonnable, base d’appui et de repli indispensable. Indispensable par exemple dans les périodes de doute face à l’échec. Donc temporaire, le temps de s’y ressourcer. Se maîtriser trop est souvent synonyme de pas assez d’engagement. Sans prise de risque, il est impossible de maîtriser sa propre efficacité. Le niveau risque de stagner, voire de baisser par manque d’ouverture. De plus, une telle attitude peut mener droit à la zone de routine et au manque de confiance car en cas d’adversité, nous finissons par ne plus savoir quoi faire pour y remédier.

Intéressants points de vue que ceux de ce graphe, non ? Cela vous parle-t-il ?

Et vous ? Où vous situez-vous ?

Si vous analysiez votre situation professionnelle par exemple sous la perspective de ce graphe, quel pourcentage de votre temps professionnel passez-vous dans chacune des 5 zones ? Insérez dans chaque zone du graphe le pourcentage que vous venez de calculer à la grosse louche.

Qu’observez-vous ? Que comprenez-vous ? Y a-t-il des zones où vous passez beaucoup trop de temps ? En quoi est-ce nuisible à votre développement personnel et professionnel ? En quoi cela est positif pour ce même développement ?

Est-il temps d’agir ou de réagir ?

Sur quoi ? Vers quoi ? De quelle(s) manière(s) ? Quelles seraient vos solutions ? Que décidez-vous de mettre en œuvre tout de suite ?

Allez-y, faîtes le test ! Et n’hésitez pas à me partager vos découvertes !

Inspiré du « Manuel de préparation mentale » de Christian Target, Chiron Editeur.

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