Pour offrir la qualité d’accueil dont nous rêvons pour nous-mêmes et parce que, lorsque nous avons vraiment bien écouté, notre réponse aura une grande pertinence et une efficacité maximale, l’écoute devrait initialement représenter 80% de notre communication.
Christine Petitcollin
S’il y a bien une capacité de communication dans laquelle nous sommes sous-développés, c’est la capacité d’écoute.
Sur les bancs de l’école, nous avons longuement appris à lire et à écrire et un peu à nous exprimer. Avons-nous passé un temps équivalent à apprendre à écouter ?
Quand je parle d’écoute, je veux dire « écoute active ou profonde » bien sûr. L’écoute passive ne compte pas.
Mais pourquoi donc serait-il-il primordial et nécessaire d’acquérir cette compétence ?
Tout simplement parce qu’elle donne accès à un nombre infini de possibilités et d’opportunités ! Ecouter de manière active et profonde vous permet, entre autres choses, de :
- Mieux comprendre autrui : être attentif à ce que la personne avec laquelle vous interagissez vous exprime, vous permet de vous construire une représentation plus fine de son monde et donc d’être mieux à même de la comprendre ;
- Résoudre efficacement les problèmes qui se posent à vous : en écoutant plus attentivement et plus finement, les aspects d’un problème apparaissent différemment à vos oreilles (verbal) ou à vos yeux (non verbal) et vous invite à poser les bonnes questions.
- Responsabiliser et autonomiser : écouter, c’est se laisser guider par ce que votre interlocuteur vous explique, c’est non-agir, c’est laisser votre interlocuteur occuper l’espace de communication, c’est être son miroir en paraphrasant et reformulant ses propos. C’est donc laisser votre interlocuteur réfléchir à ses propres solutions.
- Anticiper et résoudre les conflits : écouter, c’est accepter un avis opposé au nôtre, et entamer un dialogue sur nos motivations respectives. C’est l’opportunité de juxtaposer des besoins différents et y trouver des solutions gagnant-gagnant.
- Créer un rapport de confiance : car lorsqu’on se sent bien avec une personne dans un moment de communication, c’est que l’on a créé un rapport de confiance.
- Se développer personnellement : écouter, c’est être dans un rapport profond et authentique avec l’autre, et pour cela nous avons besoin d’être en rapport profond et authentique avec nous-mêmes.
- Exercer votre curiosité : écouter rime avec enrichir sa propre compréhension du monde extérieur et des autres. C’est accepter que sa vision du monde est une vision de la réalité parmi d’autres et que le monde est fait de perceptions et de représentations multiples.
- Eviter d’entrer dans des jeux relationnels inefficaces et inutiles pour se concentrer sur un dialogue, une conversation riche et efficace.
- Être pleinement attentif à l’autre et non plus à ses propres dialogues internes ou jugements hâtifs.
Ecouter, c’est croire plus que tout que ce que l’autre exprime est important, a de la valeur et qu’il est tout aussi important que nous l’écoutions pleinement.
Ecouter, c’est accueillir, respecter, faire preuve d’humilité et de bienveillance.
Ecouter est un savoir-être.
Ecouter, c’est être présent ici et maintenant.
Faisons un test
Je vous invite à faire le quizz ci-dessous pour auto-évaluer vous-même votre capacité d’écoute actuellement.
A chaque question, 3 réponses possibles :
- Souvent ou probablement : 1 point,
- Parfois : 2 points,
- Rarement ou jamais : 3 points.
- Je multitâche souvent quand des personnes me parlent.
- Je lis, travaille et/ou pense à d’autres choses.
- Je veux toujours donner des conseils si des gens me parlent de leurs problèmes même quand ils ne me les demandent pas.
- Si la conversation ne me concerne pas personnellement, mes intérêts ou ma famille, alors je ne m’intéresse pas à ce que la personne me dit.
- J’interromps pour accélérer les choses ou juste parce que j’aime parler ; et je suis ennuyé quand les autres pensent ou parlent lentement.
- J’ai tendance à mal comprendre les autres, soit leur message verbal, soit leur message non-verbal, et souvent cela ne correspond pas du tout à ce que je comprends.
- J’adapte mon attention à celui qui parle en fonction de leurs looks ou en fonction de leur façon de s’exprimer et je peux ignorer quelqu’un totalement.
- J’ai du mal à garder les secrets et j’adore les partager avec d’autres.
- Si je ne comprends pas quelque chose, je demande rarement des clarifications et je prétends avoir compris.
- Je donne l’impression d’écouter mais en fait, j’écoute la moitié du temps.
- J’ai tendance à trop parler quand je devrais vraiment écouter ; j’adore parler plus que je n’écoute.
Quel est votre score ?
30 points est le score maximal.
- 10-18 points : en dessous de la moyenne. Vous écoutez peu sûrement pour des raisons variées comme un blocage, vous aimez parler, cela ne vous intéresse pas etc. Ne vous inquiétez pas : écouter mieux s’apprend.
- 19-23 points : dans la moyenne. Votre capacité d’écoute s’avère bonne à certains moments et moins bonne à d’autres. Vous présentez certaines caractéristiques de l’écoutant actif à certains moments. Vous pourrez facilement vous améliorer.
- 24-27 points : au-dessus de la moyenne. Vos capacités d’écoute sont au-dessus de la moyenne. Et vous pouvez encore vous améliorer. Beaucoup d’écoutant de ce niveau ont une tendance à ne pas écouter activement à certains moments ou à n’écouter que ce qu’ils veulent ou ce dont ils ont besoin. Il y a peut-être aussi besoin d’améliorer la compréhension fine du verbal et du non-verbal. Bravo déjà !
- 28-30 points : excellent. Vous êtes un écoutant actif. Vous entendez pleinement le message de votre interlocuteur et faîtes attention au message verbal et aux indices non-verbaux. Mais peut-être avez-vous encore une ou deux zones qui vous posent problème?
Managers, parents et éducateurs sont confrontés tous les jours à la responsabilisation et à l’autonomisation de leurs « troupes ». Ils sont là pour les guider et les faire grandir dans des cadres respectifs spécifiques.
Je suis profondément convaincue et je défends l’idée que cela passe par la maîtrise de la compétence d’écoute. Alors envie de devenir un guerrier ou une guerrière de l’écoute ?
Laure Kergal, Coach
Après 23 ans en entreprise (privée, semi-publique et ONG) dans l’administration financière, je choisis de me reconvertir dans le métier de Professionnel de l’Humain (coaching-training).
Je m’intéresse au développement de notre motivation et à l’amélioration de nos capacités de communication (écouter consciemment – s’exprimer clairement) et de nos capacités relationnelles.
Je suis également consultante en VIP2Apro, une évaluation de personnalité innovante.
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